-
Jacques André
Jacques naît le 9 janvier 1883 dans le bourg de Saint-Julien-le-Châtel, c’est le premier enfant de Henri et Annette Raynaud. En 1901 il est maréchal- ferrant avec son père, puis se déclare forgeron au moment de son engagement.
Il fait partie de la classe 1903, bureau de recrutement Guéret, matricule 1068.
Le 26 novembre 1903 Jacques s’engage pour trois ans à la mairie de Guéret, il est incorporé au 20e Régiment de Dragons comme dragon de 2ème classe. Au bout de ses trois ans d’engagement il quitte le régiment avec certificat de bonne conduite et rejoint son petit coin de Creuse le 25 novembre 1906.
Le 17 mai 1910 il épouse à la mairie de Saint-Loup Louise Lucie Thalot, ou le couple s’installe, ils vivent dans le bourg avec les parents de Louise Lucie, en mars 1911 Jacques y est mécanicien.
Dispensé en 1906, il rejoint le 21e Régiment d’Artillerie comme 2e canonnier conducteur à l’automne 1911 pour quelques jours d’exercice. Si Jacques pensait en avoir fini avec l’uniforme il n’en sera malheureusement rien. Le 1er août 1914, les cloches de l’église de Saint Loup en face de son atelier sonnent le tocsin annonçant la mobilisation générale. Le surlendemain Jacques retrouve le 21e Régiment d’Infanterie à Angoulême (Charente) et part ensuite avec ses camarades en direction de Sainte-Ménéhould (Marne), il prend part à la bataille des frontières du 20 au 29 août avant de se conformer à l’ordre de retraite générale jusqu’à prendre place entre Sompuis (Marne) et Vitry-le-François (Marne), cet arrêt marque le début de la bataille de la Marne.
La guerre de Jacques se poursuit et s’il ne connaît pas l’horreur des tranchées la vie de canonnier est néanmoins dure et meurtrière. En 1915 il est sur front de Lorraine puis en Artois jusqu’à la fin de l’hiver 1916. Jacques est malade, il est évacué. Le 19 avril 1916 Jacques André Palier s’éteint à l’hôpital complémentaire n°61 de Merville en BoisSomme), il avait 33 ans.
Après guerre son corps est rendu à son épouse et inhumé au cimetière de Saint-Loup. Ses parents, eux, réunissent les deux fils, sur le caveau familial dans le cimetière de Saint-Julien-le-Châtel, le portrait de Jacques est au côté de celui d’Émile. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Julien-le-Châtel sous celui de son frère et sur celui de Saint-Loup.
-
Émile Henri
Émile est né le 2 juin 1895 dans le bourg de Saint-Julien-le-Châtel, il est le fils cadet de Henri et Annette Raynaud. En 1911 Émile est ouvrier maréchal-ferrant chez Jules Piquat à Saint-Loup, au moment de son conseil de révision il exerce toujours la même profession et vit avec ses parents dans son bourg natal.
Il fait partie de la classe 1915, bureau de recrutement Guéret matricule 1367.
Pour éviter un manque d’hommes au front la classe 1915 est appelée avec dix mois d’avance sous les drapeaux. Émile est incorporé le 17 décembre 1914 au 138e Régiment d’Infanterie comme soldat de 2ème classe. Très vite il change d’arme, le 25 janvier 1915 il passe au 34e Régiment d’Artillerie mais il est malade. Le 23 février 1915 à l’hôpital n°14 à Périgueux (Dordogne) Émile Henri Palier meurt de pleurésie, il avait 19 ans.
Son corps repose dans le caveau familial dans le cimetière de Saint-Julien-le-Châtel. En tenue civile sur la plaque souvenir son portrait est au côté de celui de son frère Jacques.
Dans les horreurs de la guerre, en treize mois, Annette et Henri Palier ont perdu leurs deux enfants.
poiluscreusois.wordpress.com 