LAMANDE Jules

LAMANDE Jules (1) - Copie

Jules vient au monde le 26 mars 1894 dans le bourg de Lavaveix les Mines, fils de Jean François, mineur, et Jeanne Berregare. Tous deux nés en Bretagne, ils vivent un temps à Lavaveix les Mines ou ils se marient en décembre 1883 et ou né leur premier enfant Vincent le 10 octobre 1894. Puis la famille s’installe à Trelazé en Maine et Loire ou la famille s’agrandit avec les naissances de Marie Anne le 1 juin 1886, Jean François Marie le 15 juin 1888 et Philomène le 26 janvier 1891. Jean François, Jeanne et leurs enfants, reviennent à Lavaveix les Mines avant la naissance de Jules puis la famille s’agrandit une dernière fois avec la naissance d’Ida le 29 juin1896. En grandissant Jules devient maçon et s’installe en région parisienne.

Il fait partie de la classe 1914, bureau de recrutement Guéret, matricule 625.

Le 1er aout 1914 lorsqu’en fin d’après midi la mobilisation générale est annoncée Jules est surement sur un chantier sous le soleil parisien. S’il ne part pas en direction des casernes dès le lendemain comme la majorité des hommes, son répit est  de courte durée. Il est incorporé le 4 septembre 1914 comme soldat de 2ème classe au 42e Régiment d’Infanterie. Après quelques semaines, très courtes, de formation pour apprendre les rudiments de la vie militaire et de la guerre, Léon rejoint le front dans l’Oise au secteur de Tracy-le-Val à la fin de l’année 1914 puis au nord est de Soissons en janvier 1915 avant de prendre le secteur de Vingré pour six mois. Jules travaille à aménager les tranchées, entre les corvées et le temps de repos. Les nuits à creuser, les journées sans bouger à attendre les offensives adverses, les attaques à mener, la vie de Jules est difficile et les conditions matérielles encore plus. C’est là qu’il apprend la mort de son père qui s’est éteint à Lavaveix les Mines le 16 février 1915.

En aout Jules est emporté par le chemin de fer jusqu’à Saint-Hilaire-au-temps (Marne) et travaille avec ses compagnons pendant un mois à l’organisation d’un secteur pour préparer l’offensive générale projetée en Champagne. Le 25 septembre à 9h les hommes sortent de leurs tranchées et s’élancent par vague sur les lignes adverses, ils recommencent le lendemain, et le surlendemain comme cela jusqu’au 29 septembre ou ils sont enfin relevés. Si l’offensive a permis de gagner quelques mètres elle est aussi très meurtrière, laissant des centaines d’hommes sur le champ de bataille. Le 42e Régiment reste encore deux mois en Champagne pour défendre et organiser les positions conquises. Jules lui quitte le régiment pour rejoindre le 60e RI qui a lui aussi participé aux offensives de Champagne. Jules est au secteur de l’Epine de Védégrange jusqu’au 23 novembre avant une période de repos et d’instruction.

Le 1er février la division est alertée, toutes les troupes prennent la direction de Verdun pensant à tord qu’elles vont attaquer, le 21 février c’est un ciel de feu et de fer qui tombent sur les premières lignes. La bataille de Verdun vient de commencer. Pour Jules elle va durer trois mois, passant par les secteurs de Samogneux, le bois des Caures ou encore la Côté du Poivre.

De mai à Juillet 1916, le 60e Régiment d’Infanterie est dans les Vosges, secteur plus calme, même si les hommes y affrontent le mois de juillet le plus pluvieux que les plaines d’Alsace n’aient connu jusque là.

Après les Vosges c’est la Somme où sont appelés les hommes du 60e Régiment d’Infanterie. Les offensives se succèdent le 12 août, le 18 aout au point 435. Ce point 435 est située sur la route de Maurepas à Cléry, embranchement de boyau il donne une vue importante sur tout le secteur, c’est une zone primordiale, les combats sont d’une violence infinie, laissant de nombreux morts et encore plus de disparus. Enfin le régiment est relevé le 20 dans une nuit très agitée par les tirs de l’artillerie allemande qui font 8 morts, parmi eux Jules Lamandé, il avait 22 ans.

Je n’ai pas trouvé trace d’un retour du corps à sa famille, mais la plaque apposé sur le caveau familial dans le cimetière de Lavaveix les Mines porte la mention « ici repose ». 100 ans après elle est malheureusement cassée et le portrait de Jules devenu incomplet.

LAMANDE Jules (2) - Copie

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