BOURDUT Eugène François

BOURDUT Eugène François (1) - Copie

Eugène né le 11 novembre 1897 à Serres petit hameau de la commune de Sannat, il est le premier enfant de Marien, cultivateur, et Marie Gabrielle Daguet, le couple s’est marié en début d’année. La famille qui vit avec Jean-Marie et Jeanne les parents de Marie Gabrielle, s’agrandit le 23 aout 1902, Marie Gabrielle donne naissance à leur deuxième fils Alexis Augustin. En grandissant Eugène suit les traces familiales, il cultive la terre avec son père et son grand père.

Il fait partie de la classe 1917, bureau de recrutement Guéret, matricule 1074.

Lorsque sonne la mobilisation générale le 1er août 1914, Eugène est un adolescent qui n’a pas encore 17 ans, en voyant partir les hommes de son village il n’imagine surement pas qu’il sera un jour concerné. Et pourtant, la classe 1917 va rejoindre les casernes près d’un an et demi avant l’âge habituel, Eugène à 18 ans lorsqu’il reçoit sa feuille de route, le 9 janvier 1916 il est incorporé comme soldat de 2ème classe au 57e Régiment d’Infanterie. Eugène passe entre cinq et six mois à la caserne rochefortaise, le temps des vaccinations et de l’instruction militaire. Il monte au front dans l’été 1916, rejoignant son régiment en Argonne ou jusqu’au 30 septembre le 57e Régiment d’Infanterie tient le secteur de la Harazée. Eugène découvre la vie de tranchées, les travaux de terrassements, les corvées, les heures immobiles sous le soleil ou la pluie, les activités nocturnes, les tirs d’artillerie ennemies. Les coups de main à mener et les offensives allemandes à arrêter. C’est aussi pour Eugène l’apprentissage de la camaraderie et de la peur, une drôle d’amie qui ne le quittera sans doute plus jamais. Après la Marne, le 57e Régiment d’ Infanterie prend la destination de la Somme. Le 26 décembre Eugène monte aux lignes pour tenir le secteur de Berny. Il passe l’hiver 1917 dans les tranchées boueuses de la Somme qu’un froid glacial transforme parfois roc. Le 1er février le régiment est relevé et Eugène transféré au 49e Régiment d’Infanterie qu’il rejoint le 21. Il passe un temps à l’instruction ou il s’entraine aux longues marches et aux nouvelles méthodes de combats. L’offensive d’Avril se prépare, le 16 avril au soir, la division reçoit l’ordre de repasser l’Aisne. Le 5 mai à 9 heures, le 49e Régiment d’Infanterie s’élance à l’assaut du plateau de Craonne et prends possession de la tranchée de Fribourg qui était l’objectif. S’en suit de très nombreuses contre-offensives allemandes, notamment une très violente le 3 juin 1917 au matin qui fait 21 morts et 42 blessés dans les rangs français, parmi eux Eugène François Bourdut, il avait 19 ans.

Après guerre, une plaque rappelant son souvenir est installée sur le caveau familial dans le cimetière de Sannat.

BOURDUT Eugène François (2) - Copie

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